5.4. ROCHES NEOGENETIQUES SILICEUSES

Ce sont des roches ou partie de roche constituées de silice secondaire sous forme d’accidents siliceux*. Ces accidents résultent de la transformation par épigenèse des éléments minéraux de la roche originelle. Le plus souvent on a affaire à une épigenèse de la calcite (ou de la dolomite) en silice calcédoine (fibreuse) puis, pour une diagenèse plus poussée, en quartz. Le quartz de diagenèse se distingue du quartz que nous avons vu avec les roches détritiques terrigènes par le fait qu’il se présente souvent en micro mosaïque équigranulaire. La silice dans ces cristaux et mal organisée ce qui se marque dans les caractères optiques (biréfringence, extinction). Il semblerait que souvent cette épigenèse soit très précoce, voire pénécontemporaine au dépôt de la formation encaissante. Dans le temps la diagenèse évolue par phases (au moins deux), cette évolution va dans le sens d’une amélioration de la cristallinité : opale, calcédoine, quartz mal organisé, puis quartz de mieux en mieux organisé.
 L’origine de la silice intervenant dans ces transformations a été posée plusieurs fois. La plus communément admise est qu’elle proviendrait de la dissolution de l’opale constituant le squelette siliceux de certains organismes (Eponges, Radiolaires, Diatomées). En effet, la présence fréquente de ces restes dans les accidents siliceux milite en faveur de cette hypothèse. Une autre origine pourrait être l’altération des phyllites argileuses qui libérerait de la silice. Il est possible aussi, dans certains cas évoqués ci-dessus, que la silice proviennent de la floculation de la silice colloïdale apportée par les fleuves et incorporée au sédiment lors de son dépôt. Enfin, certains auteurs pensent que cette silice peut avoir, parfois, une origine hydro thermale.

On rencontre trois types d’accidents siliceux :

1. les silex ;
2. les chailles ;
3. les meulières.